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Je veux être une «firmaman» 

Pour donner naissance

à des idées stellaires

J'ai le mot SPM qui sonne en cloche à vache dans mes hémisphères

Aujourd'hui il pleut dans mes yeux

Pis dehors il pleut pas

J'aurais aimé ça

[Comme l'a dit Mario Pelchat

Personne aurait vu mes pleurs dans la pluie]

Mais je me demande 

pourquoi on a toujours envie

de camoufler nos larmes

Ça marche jamais anyway

Tout le monde le sait

quand on est triste

​Même si on leur répond <oui et toi>

On a une odeur

de personne triste

un verbal soleil

le non-verbal parapluie

 

Dans ce monde

de hashtags en plastique

nos larmes, on devrait les encadrer

Elles sont pas banales

C'est aussi précieux

que la pluie

Ça défait les nuages

Moi je te promets

que la prochaine fois que je vois des larmes

Je les récolte pour faire pousser des jardins infinis 

de coeurs ouverts

Des fois il faut se désaccorder,
Sonner faux un temps
Pour mieux comprendre
Comment s’accorder
L’harmonie

La porte

Un jour
J’ai été embarrée
Dans une toilette
[de gare d’autobus]
J’étais dans un état second
Tsé cet état que tu atteins
Quand ça fait trois heures
Que tu attends L’AUTOBUS
Que les minutes s’égouttent 
Et te narguent
avec leurs «Ploucs» 
en slow motion
Y’était rendu tard
J’étais fatiguée/en retard/confuse
En gros, j’avais le cerveau dans la vase
Faque je vas faire pipi
Avec le fantasme à peine dissimulé
Qu’à mon retour des toilettes
Le bus sera là
Triomphant, 
L’air coquin
L’autre côté de la porte
Barrée.
WHAT?!
Impossible. 
C’est le comble.
[C’est qui le cave qui a barré la porte sans regarder avant si y’a une pauvre fille avec le cerveau mou à l'intérieur]
Faque mon réflexe de championne/super héroïne
Je crie
Je cogne
Je varge 
[Ça variait]
J’ai pas mon cell, j’ai tout laissé dans mon sac sur le banc de la gare de bus, [Je cogne] la madame avait l’air gentille mais je suis sûre qu’elle le surveille pas pour vrai, c’est elle qui m’a embarrée pour me voler mes choses et mon identité, [Je hurle] je vais manquer mon bus, [Je re-varge] dormir sur ce carrelage de toilette comme un pauvre petit caca
Un bruit de porte qui s’ouvre
derrière
moi. 
La petite madame gentille:
«Est-ce que tout va bien? Je t’ai entendu crier»
«Oh. 
J’étais sûre que j’étais embarrée. 
Je m’acharnais sur la mauvaise porte.»
Elle a ri de moi.
On est allé se rasseoir
«Je pense que je suis fatiguée»
Le bus est arrivé.
J’ai dormi dans le bus. 

~On s’acharne trop souvent sur des portes fermées
Qui mènent nulle part 

 

La patience est une faculté

que j'oublie

qui m'oublie

J'aimerais être englobée

et me rouler

[petit pain chaud]

dans sa douceur

dans sa caresse

de sagesse

Je suis enrobée d'une couverte

qui pique

[en phentex]

Ça donne envie

d'être partout ailleurs

de gigoter sans cesse

Je veux me blottir

dans la faculté

[la ouate]

du lâcher-prise

Patience
Peur

«N’entre pas dans cette forêt
Même si elle te semble intrigante
Tu ne connais pas ses arbres
Ses épines et ses fleurs
Tu risques de te prendre les pieds
Dans le filet de ton ignorance
Et te faire grafigner 
Par les ronces 
de l’inexpérience»

_ Je serre ma Peur
Contre mon cœur
D’aventurière
Pour former enfin
Un Duo épique
Pour pouvoir avancer
Et explorer
Les filets et les fleurs

On se laissera guider
Par cette partie en moi 
qui sait
Comment apprendre des pièges,
Y faire fleurir la connaissance
Sans y perdre mes pieds

we talk we walk we work we play we dance we smile we eat we move we scream we drink we watch we fight 
but we never stop
Because we know
That silence allows storms
To arise
We are afraid of storms
[they ravage our perfect lands]

L'oiseau du Complexe Desjardins

J'ai flirté avec un
Oiseau
Dans la cours alimentaire
D'un centre d'achats
[Du Complexe Desjardins]
Il s'est posé là
Sur le dossier de la chaise
De la table en avant de moi
Pas la chaise la plus proche
Mettons la deuxième plus proche
Pis il me regardait
Pas fixement
Des p'tits regards à la dérobée
Subtils-intenses
Un vrai maître du 《jefaissemblantdêtreoccuppéàregarderquelquechosedautre》
Y'avait une madame à la table à côté.
Pas la chaise à côté
L'autre d'après
Elle l'a vu, elle aussi
L'oiseau subtil-intense
Elle avait envie de ses petits regards coquins
Elle aussi
Elle a tenté l'approche traditionelle

Avec l'appât par excellence
Mais y'en a pas voulu
De sa frite molle
Pis y'a même pas eu peur 
Quand elle est partie bredouille
En faisant du bruit et en bougeant trop
Madame pas subtil-intense
Y'en a même profité
Pour se rapprocher.
Pas sur la chaise en face de moi
À ma table
L'autre chaise
Celle qui le séparait de madame frite molle
Comme pour être un peu plus près/prêt
À me signifier
Qu'il s'était vraiment posé là
Pour m'observer
Tout en respectant
Le périmètre de ma bulle
[Y'était poli tsé]
10 minutes ont passé
C'est pas que le temps était en break
C'est peut être ma tisane "antistress"
Du Café Dépôt
Mais je pense que l'aiguille des secondes
A pris ça relax pendant un bout.
Assez pour me rendre compte
Que y'était rendu 8h moins 5
[J'allais voir un show à 8h]
Je la sentais notre connexion
Mais fallait que je parte, tu comprends
Je pouvais pas lui donner mon numéro
Un oiseau, ça a pas de cell
J'avais pas de frite à lui donner non plus
J'avais juste un restant de tisane "antistress"
Du Café Dépôt
Pis mon coeur.

J'aurais-tu dû lui donner mon coeur?

Jai envie d'accoter ma bouche
Contre la tienne
Ce serait pas un baiser
Pas vraiment
Juste un genre de tête-à-tête
De lèvres aimantées
Juste rester comme ça
Un temps
Et respirer
L'électricité
De nos bouches en « date »

Y’aurait un moment
On se demanderait
Quand est-ce qu'on bouge?
C'est bizarre une date muette
Y’a toutes nos autres parcelles 
qui pétilleraient
[Méga jalousie
De ce meeting immobile]
Je leur répondrais 
‎Patience:
‎Des fois
‎C'est dans le silence
‎qu'on crée l'abondance
‎[d'étincelles]

Les bouches en suspense
Je n'aime pas
Les phrases
trop
longues

Émotions

On a peur de [lagouttequifaitdeborderlevase]
Alors on fait des noeuds
Dans nos larmes
Bin on essaie
On travaille fort
C'est dur faire des noeuds
Dans l'eau
Mais on continue quand même
Parce qu'on a peur 
Des inondations
Des ravages
Causés par les vagues
De nos larmes démêlées

Pourquoi mettre des bâtons
dans les roues de mes rêves?
La plus belle liberté
c'est choisir
de les laisser rouler
vers l'infini
afin qu'ils se transforment
en étoiles

© 2025 par Laurie Blanchette. 

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